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REER : Maximiser ses contributions avec une deuxième hypothèque

REER : Comment une deuxième hypothèque peut rentabiliser davantage vos cotisations au REER

Le mois de février est le plus court du calendrier, mais il peut être le plus rentable de l’année si vous en profitez pour contribuer à vos REER avant la date limite (1er mars 2022 pour l’année d’imposition 2021). Plusieurs options permettent aux investisseurs de maximiser les nombreux avantages fiscaux à court terme et à long terme que procure ce type de compte enregistré.

Parmi ces options, une solution potentiellement très rentable et accessible à tous les propriétaires permet d’optimiser sa contribution à son épargne retraite. Cela consiste à souscrire à une hypothèque de deuxième rang. Avant d’aborder cette question, rappelons-nous les avantages principaux du REER.

Quels sont les avantages du REER ?

1.    Payer moins d’impôt

Les montants cotisés au REER sont déductibles d’impôts. Au Québec en 2022, une personne avec un revenu imposable de 50 000 $ à 85 000 $ au cours de l’année précédente recevra un remboursement d’impôt de 371 $ en contribuant seulement 1000 $ au régime (taux d’impôt marginal à 37,12 %).

Plus votre taux d’impôt augmente, plus le REER devient un véhicule de placement avantageux. Si votre revenu imposable dépasse 160 000 $, ce qui mène le taux d’imposition marginal à plus de 50 %, c’est au moins la moitié de la cotisation au REER qui vous sera remise par les gouvernements.

2.    Faire fructifier son argent à l’abri de l’impôt

Vous ne payez pas d’impôt, tant que l’argent demeure dans le REER. Ce sont les retraits qui sont imposés. Puisque généralement, les revenus imposables à la retraite sont substantiellement inférieurs, le taux d’impôt marginal l’est aussi. Donc, en plus de profiter d’un avantage fiscal considérable durant les années passées sur le marché du travail, on bénéficie pleinement du pouvoir des intérêts composés puisque les gains ne sont pas affectés négativement par l’impôt pendant une longue période.

Mentionnons aussi le REEP et le RAP qui permettent d’emprunter à son REER pour financer un retour aux études ou l’achat d’une première maison.

Ce qu’on doit retenir, c’est que dans la majorité des cas, particulièrement pour les salariés, mais aussi pour de nombreux entrepreneurs, le REER est un outil fiscal dont les avantages financiers sont trop généreux pour être ignorés.

Est-ce une bonne idée d’emprunter pour cotiser à mon REER ?

Oui. C’est une décision purement mathématique : si le taux d’intérêt sur le financement est inférieur au taux de rendement global que procurera la cotisation au REER, il vaut mieux emprunter une somme qui permettra de contribuer au REER.

Pourquoi prendre une hypothèque de deuxième rang afin de cotiser à mon REER ?

S’il est fréquemment avantageux d’emprunter pour contribuer à son REER, il est parfois difficile pour certaines personnes d’obtenir du financement auprès des institutions financières traditionnelles.

Prenons un exemple :

Audrey a obtenu une grosse promotion au début de 2021 et son revenu imposable pour l’année est de 120 000 $. Elle en a profité pour enfin rembourser sa carte de crédit. En plus de ça, elle a dû assumer une grosse dépense imprévue en janvier 2022. Tout ça a considérablement réduit les liquidités qu’elle détient à portée de main afin de cotiser à son REER avant la date limite du 1er mars.

En raison de son salaire élevé, le taux d’impôt effectif d’Audrey approche 32 %. Et son taux marginal, le taux qu’elle paye sur chaque dollar de revenu additionnel, est de plus de 47 %.

Heureusement, elle peut cotiser jusqu’à 21 600 $ à son REER (18 % de son salaire) ce qui viendrait substantiellement réduire sa facture fiscale.

Elle décide donc d’emprunter 20 000 $ pour profiter de son plafond de cotisation élevé et pour payer moins d’impôt.

Étant donné qu’elle avait cumulé plusieurs retards de paiements en 2020, son pointage de crédit est encore trop bas selon les critères d’octroi de sa banque. Elle se tourne vers un prêteur privé afin d’obtenir une hypothèque de second rang. Puisque le prêt est accordé en fonction de la valeur nette de sa maison, elle obtient rapidement la somme qu’elle envoie à son REER.

Cette cotisation lui vaudra un remboursement fiscal de 9 400 $ ! Elle utilise cette somme pour rembourser presque la moitié de son prêt.

Elle se retrouve donc avec 20 000 $ de plus dans son épargne retraite. Une somme qui générera beaucoup d’intérêts au cours des années. Le solde de son prêt est déjà inférieur à 11 000 $. Assumant un rendement normal de son épargne et un taux d’intérêt dans les normes, le coût réel de son emprunt en viendra à être négatif.

Autrement dit, ce prêt lui aura permis de gagner plus d’argent. Emprunter pour cotiser à son REER, c’est le principe du levier financier accessible à tous !

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